CONDUITE DU CHANGEMENT : QUELLES SONT LES BONNES PRATIQUES ?

Nous entretenons une relation assez paradoxale avec le changement. D’une part, nous agissons en direction de ce concept, nous voulons évoluer. D’autre part, nous avons tendance à développer une certaine réticence au changement.  

Pourquoi cela ?  

Nicolas Machiavel disait qu’un changement en prépare un autre. Ça résume très bien la situation. Et puis, le changement implique aussi des gains et des pertes. Ce qui accentue le stress déjà généré. 

 
Pour limiter les peurs, les angoisses, voir les résistances de certains de vos collaborateurs, il vous est indispensable, en tant que manager, de mettre en place une conduite du changement basée sur des procédures d’accompagnement. Cela vous permettra de maîtriser les réactions de vos équipes. 

1ère bonne pratique : La compréhension pour atténuer la peur du changement 

Avant de passer à la mise en œuvre du changement, il vous faudra en premier lieu passer par une phase d’écoute et de compréhension de la peur du renouveau. 
Le changement est source de stress. Que le changement soit positif ou négatif, le stress généré implique des conséquences émotionnelles, comportementales, physiques ou psychiques. 
En découle alors des pertes et/ou des gains.  

Naturellement, en tant qu’être humain nous voyons plus généralement ce que nous perdons que ce que nous gagnons notamment quand il est question de nos habitudes. La perception des gains résultant d’un changement est plus compliquée. En effet, pour être satisfait nous avons besoin de preuves concrètes des effets positifs du changement ce qui prend généralement du temps.  

 
Pour atténuer la peur du changement, il vous faut intervenir sur différents plans : 

• Pédagogie : Tout en étant honnête, éclairez vos collaborateurs sur les gains, mais ne dissimulez surtout pas les pertes. 
• Psychologie : Gardez en tête que pour “résoudre” la peur de l’incertitude, il faut alimenter la confiance en soi et en les autres. 
• Exemplarité : Énoncez des règles claires, incitez l’implication collective et montrez l’exemple 

La peur est une émotion comme une autre, il ne faut pas l’invalider ou l’ignorer. Il faut l’écouter, la respecter et chercher à la comprendre afin de la dépasser. 

2ème bonne pratique : Connaître les étapes de la courbe du deuil 

 
La courbe du deuil schématise les différentes phases que traverse tout individu lors d’un changement, car tout changement implique la perte ou la fin de quelque chose. 
Les changements sur le lieu de travail peuvent être source de perturbation et de tensions, notamment s’ils ne sont pas encadrés correctement par les managers. 
Ces derniers passeront également par les différents stades de la courbe du deuil. Cependant, ils vont devoir le faire plus rapidement que leurs équipes, afin d’assurer un accompagnement efficace à chaque étape. 

Source : Envergure Coaching 

3ème bonne pratique : Connaître les étapes du changement 

Le changement se caractérise par différentes phases. Il vous sera nécessaire d’être en mesure de les identifier afin d’être en capacité de (ré)agir de la manière la plus adaptée. 
 

Kurt Lewin, psychologue américain, a établi un modèle de gestion de changement en 3 étapes : 

• Unfreeze : Étape à laquelle les résistances naissent. C’est pour cette raison que vous devez faire prendre conscience à vos équipes que le changement est nécessaire et qu’il est temps de faire évoluer les anciennes habitudes. 
• Change : Étape à laquelle vous devez mettre en place un plan d’action afin que la transition se fasse au mieux. 
• Refreeze : Étape à laquelle vous devez ancrer le changement dans la culture d’entreprise. Ne négligez pas cette étape car le projet peut échouer à ce moment-là. 

Pour pouvoir pérenniser l’ensemble des activités de vos collaborateurs lors d’un changement, il vous est indispensable d’accompagner vos équipes lors d’un changement. En effet, vous devez mettre en place un plan d’action et une organisation qui prend en compte toutes les remarques, objections, voire résistances de vos équipes. Ceci vous assurera une mise en place du changement efficace.  

Pour conclure, n’oubliez pas de ne jamais négligez l’accompagnement individualisé. Il est important d’alimenter la confiance des équipes, de faire preuve d’empathie face à leurs angoisses, et de les accompagner jusqu’à ce qu’ils retrouvent un équilibre.